Le refuge


Note d'intention du réalisateur



A l'origine, je ne suis pas l'auteur à proprement parler du scénario de ce film. "Axe de symétrie", tel était le titre de cette forme initiale.


Lorsque j'en ai pris connaissance, je me suis permis de la modifier, afin que le travail final se rapproche le plus possible de mes attentes et de mes envies. Et c'est ainsi que naquit "Le Refuge". Je me suis alors engagé avec Tutella Prod dans le but de réaliser ce projet de court métrage.


L'histoire était simple et ce qui m’intéressait, c'était de travailler un genre nouveau, mais aussi et surtout, de corriger les erreurs provenant de "2013 bienvenue dans votre monde". Ce film fut mon véritable premier court métrage , co-réalisé avec Alexandre Mendes et Maïlys Sabatier au courant de l'année 2009. Étant à l'époque jeune et fou, il me manquait de l’expérience, et même si aujourd'hui il m'en manque toujours, je me suis efforcé de comprendre ce qui n'allait pas dans 2013, de me remettre en question afin d'améliorer mon approche, ma maitrise et mon savoir faire avec "Le Refuge".


Cela étant assimilé, je me suis penché en priorité sur les personnages et la mise en scène plutôt que sur le simple fait inhérent à la réalisation. Voila pourquoi je dis qu'il n'y a pas vraiment d'histoire dans "Le Refuge".


Ce court métrage pourrait s'apparenter à une scène dans un long métrage que j'aurais volontairement retiré, et quelque peu modifié, afin de la rendre indépendante du reste du film supposé. C'est pourquoi, dans le film, les personnage parlent sans cesse de quelque chose qu'ils ont fait, et ce quelque chose est sûrement très grave. Seulement on l'imagine, car ce Mc Guffin, me permet de lancer l'action. Cette montée en tension croissante, voilà ce qui me fascine. Je me suis inspiré de ce que j'ai vu et puisé dans ce qui me plaisait, en rapport à des références personnelles et tout cela dans le but de proposer à qui voudra bien le voir, quelque chose de plus mature que ce que j'avais pu faire auparavant.


La mise en scène étant primordiale dans ce film, la réalisation, d'un point de vue technique, ne fait qu'accompagner cette dernière, contrairement à 2013, où l’esthétique était totalement dominante au détriment des autres critères.


Voilà tout ce que je peux dire, ce qui me parait essentiel dans cette aventure.


Le reste me semble inutile ou fortuit à vrai dire, si ce n'est que pour noircir le papier.


Au final, "Le Refuge" opère comme une transition vers d'autres projets faisant appel à une diversification des choix, des thèmes, des contextes et visant donc à un enrichissement du champ expérimental par lequel se peaufine toute maitrise en tout domaine.


...Je me sens prêt à aller de l'avant !


Lucas Charbonnel